NEGRITUDES

Enregistrer au format PDF (format PDF) dimanche 14 janvier 2007 par Michael
LES ELEVES PRENNENT LA PLUME

Les textes qui suivent ont été écrits par nos élèves de C.A.P. Signalétique Enseigne et Décors (SED) pendant l’année 2004-2005 ; ils sont nés d’une étude autour du thème de la Négritude.

Cela a été possible grâce au soutien de la Région et des Conventions de Vie Lycéenne, aux associations Provence Formation et Sud Formation. Nous les en remercions vivement.

Ce travail fut par chacun de nous l’occasion d’un partage, d’une rencontre plus intime, plus humaine et plus vraie.

Ce fut aussi l’aventure d’un long et passionnant tâtonnement pour atteindre – parfois – le mot qui dit la chose, au plus prés de soi et du monde.

Je remercie nos élèves de leur présence, de leurs éclats de rire, de leur agacement même et de ces quelques mots sur notre site, traces de nos temps partagés.

Elisabeth Caron .

TEXTES

<< Chaleur ! La terre desséchée assoiffe hommes et bêtes il faut partir….

Suivre l’homme nu aux sources du Savoir. Lui seul connaît le secret de l’eau. >> LAURA

<< A l’aube sauvage de la Savane une femme marche avec aisance Ses cheveux d’ébène ondulent au rythme de ses pas.

L’homme blanc arrive pile inflige.

Au crépuscule sauvage de la Savane une femme gît là Ses cheveux d’ébène n’ondulent plus au rythme de ses pas.

Son sang nourrit la terre.

A ses côtés, pleure un tout petit enfant. >> MATHIEU

<< Pruneau noir au milieu de la Savane desséché par le soleil brûlant, seul, là meurt en silence dans cet univers.

Mais les chants anciens font ressurgir les mythes, les histoires racontées pour ne jamais être oubliés.

Regardez ! Écoutez ! Autour de vous, chaque parole, chaque objet vous raconte une vie passée. >> GAELLE

« Enchaînée à un passé aussi lourd que ce boulet à ma cheville…

Les souvenirs refont surface comme des boulets de canon comme une armée de petits soldats. Un goût amer dans la bouche.

Les mots ne sortent pas…

Je sombre dans un noir enivrant et rassurant. Je le sens, je le touche. Doux et chaud, il m’enveloppe ». SANDRA

Terre de feu Terre de feu de mon enfance colorée Terre du premier pas dans le sable brûlant

Ah ! Cet adieu déchirant. Jamais ! Jamais je ne pourrai rompre Jamais ! Jamais je ne pourrai rompre ce lien sacré

Nostalgie ! Depuis que je t’ai quittée Ô ! Mon Afrique PAULINE

Au bord du puits La vieille femme aux bras d’ébène apeurée par le futur confie à l’Arbre, à la Pierre, à la Terre Sa vie afin qu’elle et les siens vivent en eux dans les temps à venir GAELLE

J’aime pas les gens ! Noirs ou blancs

Les gens sont cons. Tout est con. Ce que je dis est con : Steak - frites, salade, tomate, mayo… J’ai juste faim à l’estomac Non ! C’est pas la fin d’une histoire…

J’aime pas les gens ! Noirs ou blancs.

Faut pas montrer l’montrer ! Restons correct ! J’ai été bien éduqué. C’est une chose qu’on apprend, la politesse…

Moi aussi je suis un "gens" Un blanc ? Un noir ? Allez savoir ! Mais il faut savoir Que je m’aime un peu plus que les autres Qu’ils soient blancs ou qu’ils soient noirs.TOM

La lionne s’étire… La savane s’enflamme La vie s’entame… Et la gazelle A la fin N’échappera pas A la faim de la lionne.GAELLE LAURA MATHIEU

Afrique ! Comme un trésor perdu comme une caisse en bois sale, usée, rongée par le temps On t’ignore. On voudrait t’ignorer Et pourtant tu existes ! Seul l’Audacieux qui affrontera ton masque de misère découvrira ta beauté intérieure et sera comblé de bonheur. ASSIA

Dans la boue Se nouent Des amours Insecticides TOM & BAB

Chaleur Tu es devenue Froideur, Nostalgie, Souvenir…

Mon enfance, Mon histoire ne sont plus que racines arrachées.

Je regarde d’un air amer mon nouveau paysage glacial.

Il me rend plus noir qu’humain... PAULINE

Dans la case, là bas, La Mort rôde narguant le savant sorcier COLLECTIF

AU ZÉNITH Le soleil fait transpirer la mémoire de l’homme.

L’écho ancestral de la savane nourrit les souvenirs. GAELLE, MATHIEU, LAURA

La Lionne s’étire… La savane s’enflamme La vie s’entame… Et la gazelle Tout à l’heure N’échappera pas A la faim de la lionne. GAELLE, MATHIEU, LAURA

Origines dispersées. Je ne sais d’où je viens ni où je vais. Existence inutile ? Car à quoi servons nous ? Naître – Vivre – Mourir Et nous détruire Pour une couleur de peau ? Une religion ? Inconscience de l’homme blanc, jaune ou noir ! MATHIEU

Une pierre sur la terre sèche. Une pierre au milieu de rien. Ma place au milieu de vous !

La pierre me regarde et se tait. Peut-être ne sommes-nous pas du même monde ? du même univers ?

Et avec vous. Hommes blancs LAUREEN

Car c’est de l’homme qu’il s’agit, et de son renouement. Quelqu’un au monde n’élèvera-t-il la voix ? Témoignage pour l’homme... Que le poète se fasse entendre et qu’il dirige le jugement ! SAINT JOHN PERSE, Vents III, 4 (1946)

Forum de l'article

  • NEGRITUDES
    27 décembre 2006, par Sylvain
    Site à visiter: NEGRITUDES

    Le peu que j’ai lu me semble tout à fait touchant et très poétique. Continuez d’écrire, je continuerai de vous lire.

Répondre à cet article
 
Propulsé par SPIP 2.1.0 | Suivre la vie du site RSS 2.0 | Navigateur conseillé: Get Firefox!